METRO CHARONNE
Le 8 février 1962 se déroulaient une grande manifestation contre l’OAS (Organisation de l’armée secrète) et la guerre d’Algérie .
Au début de l’année 1962, l’OAS avait multiplié les attentats en région parisienne.
L’état d’urgence avait été décidé en avril 1961 après le putsch d’Alger. La manifestation avait été interdite. Les policiers avaient ordre de la disperser. Un communiqué demandait aux manifestants d’observer le plus grand calme. Cinq cortèges s’étaient formés pour rejoindre la Bastille. Devant l’impossibilité de manifester les responsables ordonnèrent la dispersion.
Des violences policières eurent lieu dans la station de métro Charonne, à Paris à l’encontre des manifestants.
Parmi ceux qui tentèrent de se réfugier dans la bouche de la station de métro, huit personnes trouvèrent la mort, étouffées ou à cause de fractures du crâne, ainsi qu’une neuvième à l’hôpital, des suites de ses blessures.
Ces 9 travailleurs syndiqués de la CGT dont 8 étaient membres du Parti Communiste Français ont été assassinés par des brigades spéciales de police sur l’ordre de Maurice Papon, alors Préfet de police de Paris et de Roger Frey, Ministre de l’Intérieur du gouvernement de l’époque.
- Jean-Pierre Bernard, 30 ans, dessinateur
- Fanny Dewerpe, 31 ans, secrétaire
- Daniel Féry, 16 ans, apprenti
- Anne-Claude Godeau, 24 ans, employée PTT
- Édouard Lemarchand, 41 ans, menuisier
- Suzanne Martorell, 36 ans, employée à l’Humanité
- Hippolyte Pina, 58 ans, maçon
- Raymond Wintgens, 44 ans, typographe
- Maurice Pochard (décédé à l’hôpital), 48 ans
Le 13 février plusieurs centaines de milliers de personnes ont rendu hommage aux victimes et assisté à leurs obsèques.
Sources Wikipédia et l’Humanité